Menu
Libération
Justice

Charente : un jeune de 21 ans écroué pour plusieurs alertes à la bombe

Un jeune homme de 21 ans résidant en Gironde a été écroué après avoir reconnu être l’auteur d’un courriel menaçant à connotation terroriste, qui avait provoqué l’évacuation d’un lycée le 13 mars en Charente, a annoncé ce 23 mars le parquet d’Angoulême.

Un policier de dos à Bordeaux. (Ludovic Marin/AFP)
Publié le 24/03/2024 à 11h17

Le lycée Elie Vinet de Barbezieux-Saint-Hilaire en Charente avait été évacué le 13 mars, après la réception d’un courriel menaçant «à connotation terroriste». Dix jours plus tard, le parquet d’Angoulême a indiqué, ce samedi 23 mars, qu’un jeune homme de 21 ans résidant en Gironde, soupçonné d’être à l’origine de plusieurs fausses alertes à la bombe avait été écroué à l’issue de son défèrement.

«L’intéressé a reconnu les faits», a annoncé dans son communiqué la procureure de la République d’Angoulême Stéphanie Aouine, précisant que des vérifications réalisées au cours de sa garde à vue, notamment sur son matériel informatique, «ont permis de conforter sa mise en cause et de l’impliquer dans d’autres faits de même nature commis dans deux autres villes».

«Fragilité psychologique et psychiatrique»

Selon le quotidien La Charente Libre, le mis en cause aurait envoyé des messages d’alertes à la bombe annonçant des explosions dans les mairies du Mans et de Tours, en se revendiquant de l’organisation Etat islamique. Il aurait par ailleurs signé ces messages menaçants avec le prénom d’un jeune homme qu’il harcèle depuis des années, d’après une source proche de dossier.

Le jeune homme «comparaîtra dans les prochaines semaines devant le tribunal correctionnel d’Angoulême des chefs de divulgation d’informations fausses afin de faire croire à une destruction dangereuse, accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel, usurpation d’identité et apologie du terrorisme», a détaillé le parquet. Il a été placé en détention provisoire et une expertise psychiatrique doit être réalisée.

Son avocate, Me Agathe Le Chippey, décrit un jeune homme qui «n’a pas eu les outils pour apprendre les relations sociales et vivre en société» et souligne sa «fragilité psychologique et psychiatrique». Ce dernier vit «reclus depuis son adolescence dans sa chambre, sans jamais sortir seul de chez lui», dit-elle.