Menu
Libération
Terrorisme

Cibles juives en France : cette déclaration de l’Etat islamique du 19 octobre qui pourrait intensifier la menace

Article réservé aux abonnés
Relativement discrète après les massacres du Hamas commis en Israël le 7 octobre, l’organisation terroriste a publié une communication le 19 octobre appelant à frapper «les juifs et leurs intérêts». Un texte qui pourrait avoir incité l’assaillant du quartier de la tour Eiffel à passer à l’acte.
A Paris le 2 décembre, le périmètre de sécurité a été établi sur le pont de Bir-Hakeim à Paris, après qu'un touriste a été tué et deux personnes blessées dans une attaque au couteau. (Dimitar Dilkoff /AFP)
publié le 7 décembre 2023 à 12h19

En garde à vue, Armand Rajabpour-Miyandoab, l’assaillant du quartier de la tour Eiffel, s’est montré particulièrement prolixe ces derniers jours. Mis en examen pour «assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste», le Franco-Iranien de 26 ans, qui a tué un touriste germano-philippin au couteau, a adopté une posture qui tranche nettement avec le silence derrière lequel se retranchent, souvent, les auteurs d’attaques terroristes. Il a notamment indiqué, selon une source proche de l’enquête, que l’un de ses objectifs était de viser le jardin mémorial des enfants du Vél d’Hiv, situé près du pont de Bir-Hakeim. Ce lieu, commémorant la rafle de milliers d’enfants juifs envoyés dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, pourrait avoir été choisi à dessein, après une communication sans équivoque de l’Etat islamique (EI) ayant appelé, le 19 octobre, «à attaquer les juifs et leurs intérêts dans le monde». Une déclaration qui tranche avec la relative apathie qui a traversé l’organisation terroriste après les massacres menés par le Hamas et des factions palestiniennes le 7 octobre en Israël. Celle-ci a en effet mis plusieurs jours avant d’édicter des consignes claires, atermoiements qui peuvent s’expliquer autant par sa doctrine propre que par son antagonisme avec le mouvement palest