Le président du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), Dominique Boutonnat, sera bel et bien jugé en juin. Il avait été reconduit à son poste mi-2022 malgré sa mise en cause dans une affaire d’agression sexuelle sur son filleul de 21 ans et le désaccord d’une partie de la profession. «Je vous confirme que la date envisagée pour ce procès est fixée pour l’instant au 14 juin 2024», a précisé le ministère public. Dominique Boutonnat, lui, conteste ces accusations.
L’avenir de Boutonnat à la tête du CNC est lié à une condamnation ou non a expliqué le gouvernement, rappelle l’Informé. Mais même en cas de condamnation, l’appel et le pourvoir en cassation pourrait acter une décision définitive après la fin de son mandat, en juillet 2025.
A lire aussi
Le 29 février, Judith Godrèche, auditionnée par les parlementaires de la délégation au droit des femmes au Sénat après sa plainte pour «viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans» contre le cinéaste Benoît Jacquot, avait également ciblé Dominique Boutonnat et demandé son retrait pur et simple. La comédienne avait également dit avoir abordé le sujet avec la ministre de la Culture, Rachida Dati : «Elle m’a parlé de la présomption d’innocence. J’ai répondu que ce n’était pas la question, que c’était une question de symbole», le CNC étant chargé de la lutte contre les violences sexuelles dans le cinéma.
Dominique Boutonnat, qui conteste vigoureusement les faits reprochés, a été accusé en octobre 2020 par son filleul pour des faits remontant à août 2020, quand ce dernier était âgé de 21 ans. Dans la plainte, le jeune homme accuse son parrain, avec qui il n’a pas de lien familial, d’avoir tenté de le «masturber» dans la nuit du 3 août 2020, après s’être baigné nu dans la piscine. «Je le masturbe pour qu’il arrête de me toucher», dénonce-t-il, assurant que son parrain avait ensuite essayé de lui imposer une fellation.
Depuis le début, le président du CNC évoque, lui, des «baisers consentis», «des gestes d’affection qu’il a stoppés quand il a senti de la part de son filleul que ce geste aurait pu dégénérer en autre chose», avait affirmé en 2022 son avocat Emmanuel Marsigny. Ni le CNC ni l’avocat de M. Boutonnat n’ont souhaité réagir.
Mise à jour à 13 h 50 avec des éléments de la plainte.