Cinq femmes, dont une est soupçonnée d’avoir voulu commettre une action violente, ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche à Béziers, a appris l’AFP de sources proche de l’enquête et judiciaire, confirmant une information du Point.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour «association de malfaiteurs terroriste». Ces interpellations ont été effectuées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur la base d’éléments laissant craindre une action violente, a-t-on expliqué de source proche de l’enquête, en soulignant que ces personnes avaient été placées en garde à vue et qu’il s’agissait de déterminer la nature du projet éventuel.
Une source judiciaire a précisé à l’AFP qu’une seule des interpellées était soupçonnée de vouloir commettre une action violente. Les quatre autres femmes interpellées, la mère et trois sœurs de la personne initialement visée par l’opération, l’ont été parce qu’elles étaient présentes au domicile, a ajouté la source judiciaire. De même source, au moins l’une des sœurs est mineure.
Lors des interpellations, les policiers ont découvert notamment un sabre, a-t-on relevé de source proche de l’enquête, en ajoutant que des perquisitions étaient en cours dimanche. Selon une information du Parisien, les policiers de la DGSI ont également trouvé des engins explosifs en préparation. Il semble que des églises à Montpellier étaient visées par le projet d’action.
D’après Le Point, ces interpellations ont été réalisées «dans le quartier populaire de La Dévèze», au sud-est de Béziers. L’hebdomadaire a également indiqué, citant une source locale, que ces femmes «étaient connues pour être radicalisées et, concernant certaines d’entre elles, pour avoir visionné des vidéos du groupe Etat islamique».
Même si les actions terroristes d’inspiration jihadiste sont très majoritairement perpétrées par des hommes, des femmes ont déjà été condamnées en France pour de tels actes.
Quatre femmes devenues le «visage du jihad féminin » selon le parquet antiterroriste à l’époque, dont Ornella Gilligmann et Inès Madani qui avaient tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame de Paris en 2016, avaient ainsi été condamnées aux assises en 2019 à des peines allant jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le procès en appel d’Inès Madani et de Mohamed Lamine Aberouz doit se tenir en mai à Paris.