Nahel, 17 ans, est mort, tué à Nanterre par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier. Ça gronde depuis mardi. Deux nuits d’affilée. Voitures, transports en commun, poubelles en feu et mortiers d’artifices. La colère dépasse largement Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Les fâchés hyperconnectés comme leur époque partagent les dégâts sur les réseaux sociaux. Des images qui amplifient le mouvement. Beaucoup regardent en arrière. Journalistes, politiques et intellos lient le présent aux violences urbaines du passé. En 2005, une révolte s’est propagée dans plusieurs cités du territoire suite à la mort de deux adolescents, Zyed et Bouna, électrocutés dans l’enceinte d’un poste électrique alors qu’ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Ils étaient mineurs, comme Nahel. L’état d’urgence a été déclaré, puis prolongé pour une durée de trois mois. Quels sont les points communs entre hier et aujourd’hui ? Nous y étions en 2005, à Clichy-sous-Bois ; nous y étions mardi soir, à Nanterre. Tout se ressemble à première vue. Des gyrophares, des larmes, des cris, des feux et une propagation. Pour le reste, tout a changé ou presque.
Violences policières
«Ils nous prenaient pour des menteurs»
La France