Le coup de cravache, sur la cuisse d’un élève ? «C’était une forme de plaisanterie», tente Olivier P., l’ancien directeur d’internat des prépas du prestigieux établissement parisien Stanislas, ce lundi matin, devant le tribunal judiciaire de Valenciennes (Nord). Il décrit la scène, la panière de ses deux chiennes à proximité, la cravache à portée de main, le jeune homme assis en face de lui. «A quel moment trouvez-vous cela drôle ? Il était soumis à votre autorité», rétorque la juge, Laurence Gosteau. Le prévenu reste coi, dans sa veste caramel et sa cravate rayée, désarçonné. Ce jour, c’est bien son procès qui s’est tenu, et non celui de Stanislas, l’institution privée catholique à laquelle il a appartenu, mise en cause dans un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, révélé en début d’année dans le sillage d’une polémique impliquant la ministre Amélie Oudéa-Castéra.
La défense d’Olivier P., une supposée cabale d’anciens internes qui auraient voulu se venger de lui, a fait long feu. Il a été reconnu coupable de violences