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Analyse

Colère des agriculteurs : «Leur violence est regardée avec un a priori plus favorable et ils en jouent»

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Par rapport à de récents mouvements sociaux, la fronde agricole bénéficie de la mansuétude des forces de l’ordre. Une situation qui s’explique notamment par la proximité historique des pouvoirs publics avec les syndicats du secteur.
A Albi (Tarn), à proximité d'un blocage routier par des dizaines de tracteurs, le 23 janvier. (Patrick Batard/Hans Lucas. AFP)
publié le 25 janvier 2024 à 15h45

La mobilisation a coûté la vie à deux personnes. Dans plusieurs départements, des axes autoroutiers sont bloqués par des tracteurs. Devant différentes préfectures, des bennes déversent du fumier. Mais «il n’est pas question d’empêcher cette expression de revendications qui, au-delà du [décès de deux personnes], se passe bien», a expliqué la porte-parole du gouvernement, mercredi 27 janvier à la sortie du conseil des ministres. Prisca Thévenot estimant que ces rassemblements se déroulent «dans des conditions de sécurité respectées, parce que les manifestations sont organisées, dans un cadre légal». La gronde agricole a même parfois bénéficié de l’appui des forces de l’ordre : certains convois revendicatifs ont été escortés par les gendarmes.

Mardi 23 janvier, le ministre de l’Intérieur,