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Libération
Fait divers

Collégien tabassé à Bobigny : un surveillant de l’établissement et son petit frère présentés à un juge d’instruction

Un surveillant de collège et son frère vont être présentés, ce vendredi 7 février, à un juge d’instruction pour «violences aggravées» et «complicité» dans l’agression, mardi, d’un jeune de 15 ans, aux abords de l’établissement scolaire. Le deuxième auteur des coups de poing n’a pas été retrouvé.
Les deux hommes placés en garde à vue seraient un surveillant de l’établissement scolaire et son petit frère. (Guillaume Bonnefont/IP3)
publié le 7 février 2025 à 9h41
(mis à jour le 7 février 2025 à 15h59)

Une simple revanche ? Un surveillant de collège et son frère sont présentés, ce vendredi 7 février, à un juge d’instruction pour l’agression mardi d’un collégien de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, suite à un différend au sein de l’établissement Angela-Davis. Roué de coups de poing et de pied par deux individus cagoulés, le jeune collégien avait été mardi temporairement placé en coma artificiel «avec un pronostic vital engagé». Au lendemain de l’agression, un mineur de 17 ans et son frère aîné de 22 ans, surveillant dans l’établissement où était scolarisé la victime, s’étaient rendus à la police.

«Le mineur, non scolarisé au sein de l’établissement, déclarait être l’auteur des violences et avoir agi dans le contexte d’un tag insultant visant son frère découvert dans l’enceinte du collège», rapporte ce vendredi le parquet de Bobigny dans un communiqué consulté par Libération. Selon des sources policières et des élèves de l’établissement, l’homme de 22 ans aurait découvert un graffiti insultant à son égard dans les toilettes, «le surveillant, n*** ta mère», et aurait eu l’intention de se venger. Le mineur a été placé en garde à vue pour «violences aggravées» et le majeur pour «complicité de violences aggravées». Le deuxième individu cagoulé auteur des violences «n’a pas pu être interpellé pendant le temps des gardes à vue», précise le parquet.

A l’issue de leur garde à vue, le surveillant (qui n’est pas poursuivi pour avoir pris part aux violences, précise le parquet) et son frère vont donc être présentés ce vendredi à un juge d’instruction dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire. Le parquet a requis leur placement sous «contrôle judiciaire strict». L’enquête, ouverte pour violences aggravées, a été confiée à la Sûreté Territoriale de Seine-Saint-Denis.

De son côté, le rectorat de Créteil a diligenté une enquête administrative sur les faits qui se sont déroulés au sein de l’établissement avant l’agression, a-t-il indiqué dans un communiqué. Trois surveillants du collège au total ont été suspendus dans l’attente de suites disciplinaires. Le rectorat a indiqué au Parisien que les équipes mobiles de sécurité académique ont été dépêchées au collège dès mercredi matin «afin de venir en appui à l’équipe et aux élèves du collège» et qu’une cellule d’écoute a été mise en place. Le maire de Bobigny Abdel Sadi (PCF), lui, s’est rendu mercredi au chevet de l’élève agressé à son domicile, dans le quartier Paul-Éluard. Rencontré par RTL jeudi après-midi, l’adolescent présentait «un visage gonflé et tuméfié, avec des marques de coups violents».

Mis à jour à 13 h 50 avec le communiqué du parquet de Bobigny et la présentation des deux suspects à un juge d’instruction.