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Biens mal acquis

Confisqué par la justice mais toujours occupé : à Paris, l’hôtel particulier de Teodorin Obiang au cœur d’un imbroglio juridico-diplomatique

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La Guinée-Equatoriale revendique toujours la possession d’un luxueux immeuble du XVIe arrondissement, malgré la condamnation du fils du président. La cour d’appel de Paris devrait se prononcer prochainement sur le dossier.
Au 40-42 avenue Foch, à Paris. (Marc Chaumeil/Libération)
publié le 30 avril 2025 à 17h29

Le serpent risque de se mordre la queue. La cour d’appel de Paris doit prochainement statuer sur l’hôtel particulier de Teodorin Obiang, fils du président de la Guinée-Equatoriale, confisqué par la justice française dans l’affaire dite des «biens mal acquis». L’Etat guinéen a en effet introduit une requête «en restitution», comme s’il était la victime – et non le complice – des détournements de fonds publics commis par le fiston…

C’est un immense paquebot au luxe démesuré. La demeure, sise au 40-42, avenue Foch dans le XVIe arrondissement de Paris, s’étale sur 4 000 m², comporte pas moins de 105 pièces réparties sur cinq étages. Elle est même agrémentée d’un hammam, d’une boîte de nuit, d’un salon de coiffure, de marbre et de robinets recouverts d’or. Le tout pour le bien-être de Teodoro Nguema Obiang Mangue, plus couramment connu sous le petit nom de «Teodorin» afin de le distinguer de son père, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’omnipotent président de la Guinée-Equatoriale depuis 1979. Une dynastie autoritaire : Teodorin Obiang, le fils aîné du despote, est lui-même vice-président de son pays. Dans l’une des affaires les plus emblématiques de biens mal acquis jugée en France,