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«Contre l’impunité policière» : un an après la mort de Nahel, sa mère appelle à une marche le 29 juin

L’adolescent de 17 ans avait été tué par le tir d’un policier le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine). Il était devenu un symbole des violences policières et avait déclenché des nuits d’émeutes d’une rare intensité à travers la France.
La mère de Nahel, Mounia Merzouk, lors d'une manifestation contre les violences policières, le 23 septembre 2023 à Paris. (Virginie Haffner/Hans Lucas. AFP)
publié le 5 juin 2024 à 19h06

Une marche «contre l’impunité policière» et pour «la justice». Un an après la mort de Nahel, la mère de l’adolescent, tué par le tir d’un policier le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), appelle à une marche le 29 juin dans cette même ville. Dans une vidéo postée sur le compte Instagram «justicepournahel», Mounia Merzouk lance : «Je vous appelle à marcher le 29 juin 2024 conte l’impunité policière pour réclamer la justice pour Nahel».

Pour rappel, la mort de l’adolescent, devenu un symbole des violences policières, avait déclenché des nuits d’émeutes d’une rare intensité à travers la France. Sur une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, deux policiers étaient visibles sur le côté de son véhicule et braquaient le conducteur de leurs armes. L’un d’eux, le brigadier Florian M., lui tirait alors dessus alors que le véhicule redémarrait. La Mercedes jaune que conduisait Nahel s’encastrait ensuite quelques dizaines de mètres plus loin dans un bloc de béton. La publication était venue contredire la première version policière, qui disait que le jeune homme avait foncé sur un motard. Pour l’heure, l’enquête est toujours en cours.

«Combien de jeunes ont perdu la vie injustement par le simple fait qu’ils sont arabes ou noirs ?», s’agace Mounia Merzouk dans la vidéo publiée. Avant de poursuivre : «Souvent, lors de simples contrôles d’identité, combien de jeunes sont harcelés, contrôlé, violentés dans nos quartiers ?». Samedi 29 juin, le rendez-vous est donné à 14 heures, au 74, avenue Pablo Picasso à Nanterre. A quelques mètres du lieu où l’adolescent a perdu la vie.