Docteure en droit de l’université américaine de Yale, enseignante de la même matière à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), rapporteuse spéciale sur «les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance» auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme de 2017 à 2022… Le CV de Tendayi Achiume est aussi long que prestigieux. C’est pourquoi son intervention sur la situation des discriminations et du racisme en France, dans le cadre d’une procédure devant le Conseil d’Etat visant à faire cesser les contrôles au faciès par les forces de l’ordre, est précieuse pour les six ONG requérantes. Du côté du ministère de l’Intérieur, visé par la procédure, la seule réponse à cet avis est un mémoire adressé à la plus haute juridiction administrative française… pour obtenir le rejet du rapport de Tendayi Achiume. Elle s’en étonne auprès de Libération.
Comment avez-vous pris connaissance de cette procédure, et pourquoi y prendre part ?
J’ai été nommée rapporteuse spéciale par le Conseil des droits de l’homm