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Corruption à Martigues : après la justice, la chambre régionale des comptes ouvre une enquête

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Déjà secouée par le démantèlement d’un trafic de cocaïne, la municipalité fait l’objet d’un contrôle par deux envoyés spéciaux dans l’affaire de corruption de son organisme de logements sociaux, déjà sous le coup d’une enquête pénale, fragilisant un peu plus le maire communiste.
Gaby Charroux, le maire communiste de Martigues, se dit persuadé que son équipe municipale n’a rien à se reprocher. (Olivier Monge /Libération)
publié le 17 janvier 2023 à 17h27

Après la justice pénale, c’est au tour de la justice administrative de se plonger, au bord de l’étang de Berre, dans les arcanes de Martigues. La chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur a démarré un contrôle au sein de la mairie des Bouches-du-Rhône, quatrième municipalité du département. Deux envoyés spéciaux de la chambre ont commencé à poser de nombreuses questions à la collectivité et entendent vérifier les comptes et la régularité des procédures. De surcroît, ils vont se plonger dans les arcanes de la société d’économie mixte immobilière martégale, la Semivim, qui gère les quelque 3 000 logements sociaux de la municipalité.

Du grand classique en somme. Sauf qu’on est à Martigues, une ville secouée par un scandale multiforme depuis le démantèlement d’un trafic international de cocaïne par des juges d’instruction de Marseille. La douane italienne avait retracé le parcours d’une énorme cargaison de poudre qui aurait dû atterrir, si elle n’avait pas été interceptée entre-temps, dans une villa des environs de la ville, appartenant à un entrepreneur du cru. Ce dernier était sous contrat avec la Semivim pour des chantiers de construction et c’est en remontant le fil qu’a éclaté, en 2021, un scandale de marchés publics truqués, de corruption et de favoritisme.

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