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Violences

Couvre-feu en Guadeloupe : «Les touristes se font attaquer ou racketter en pleine journée, pas la nuit»

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En visite dans le département, Gérald Darmanin a annoncé mercredi 17 avril la mise en place d’un couvre-feu pendant deux mois à Pointe-à-Pitre. Une mesure saluée par le maire de la commune mais jugée inadaptée par d’autres.
A Pointe-à-Pitre, des poubelles sont régulièrement incendiées la nuit ces dernières semaines. (Cedrick-Isham Calvados /AFP)
publié le 18 avril 2024 à 20h55

En Guadeloupe, la nouvelle a été accueillie au petit matin avec surprise. En visite pour vingt-quatre heures sur l’île, Gérald Darmanin a annoncé mercredi 17 avril dans la soirée qu’un couvre-feu allait entrer en vigueur à Pointe-à-Pitre, la capitale économique du département, à partir de lundi. Pendant deux mois, il sera interdit aux mineurs de circuler dans les rues dès 20 heures. Une mesure qui vise à endiguer «une délinquance qui est de plus en plus jeune et de plus en plus armée», explique le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, qui doit s’accompagner de la multiplication des opérations «Place nette» «contre les points de deal et la circulation d’armes» et d’un renforcement de la présence de «caméras de vidéo protection».

Ces annonces interviennent près d’un mois après un coup de gueule d’Harry Durimel, le maire (ex-EELV) de Pointe-à-Pitre. Dans un message audio transmis aux médias le 24 mars, l’élu tirait la sonnette d’alarme, dénon