Des festivités sous haute surveillance. À l’occasion de la Saint-Sylvestre, 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans toute la France. «L’année dernière, nous avions comptabilisé 90 000 policiers et gendarmes, et cette année encore, on sera dans la même fourchette», annonce ce mardi 31 décembre sur France Info la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chaize. Cela représente «un policier sur deux, et un gendarme sur deux, qui travaille en ce soir du 31 décembre». L’Hexagone se trouve toujours au niveau «Urgence attentat», soit le niveau de vigilance le plus élevé.

Rien qu’à Paris et sa petite couronne, 10 000 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et militaires de l’opération Sentinelle vont être déployés, a confirmé ce mardi 31 décembre le préfet de police de Paris Laurent Nuñez sur RTL. Avec une attention toute particulière portée aux Champs-Elysées, où un spectacle de trois heures devrait attirer plus d’un million de personnes. Un périmètre de sécurité sera notamment mis en place, avec des fouilles systématiques entre 15 heures et 16 heures. Laurent Nuñez promet des «fouilles très poussées» afin d’éliminer les bouteilles, les mortiers d’artifice et les armes par destination.

En dehors de la capitale, d’autres zones concentrent les efforts des autorités. Comme le Val-d’Oise, et principalement les communes de Cergy, Pontoise et Argenteuil. Ou Strasbourg qui est «particulièrement sous surveillance», souligne Camille Chaize sur France Info. Ces derniers jours, plus d’une cinquantaine de voitures et des poubelles y ont été incendiées. La porte-parole cite également d’autres villes, comme «en Isère, à Grenoble et Échirolles», qui connaissent des épisodes de «violences urbaines sporadiques».

Rixes entre bandes rivales, véhicules incendiés ou encore tirs de mortier d’artifice figurent parmi les inquiétudes des autorités. Par précaution, certaines municipalités et départements ont d’ailleurs décidé d’interdire la vente de feux d’artifice et de carburant au détail, à l’image de l’Oise. Marseille, de son côté, a interdit la vente de mortiers d’artifice jusqu’au 2 janvier inclus, rapporte Europe 1. L’Alsace fait aussi l’objet d’une attention particulière du fait de sa proximité avec l’Allemagne. Le pays voisin, où l’on tire traditionnellement moult pétards pour le passage à la nouvelle année, autorise pendant trois jours la vente de mortiers d’artifice, ce qui peut amener certains Français à vouloir en rapporter illégalement.

En amont des festivités, des perquisitions ont eu lieu partout en France. Et des kilos de mortiers et de feux d’artifice ont été saisis. Sur RTL, Laurent Nuñez s’est félicité d’une saisie de 320 kg d’entre eux «la semaine dernière à Aubervilliers» (Seine-Saint-Denis). «Depuis le début du mois de décembre, on a saisi plus de 1 200 engins pyrotechniques» sur toute la France, précise encore la porte-parole Camille Chaize sur France Info.

Par mesure de sécurité, certaines communes ont carrément instauré des couvre-feux pour les mineurs, à partir de 22 heures… voire 20 heures. Comme le souligne le site Actu.fr, plusieurs villes de Gironde sont concernées. A l’image de Lormont, Cenon, Floirac et Bassens. «Les mineurs en infraction pourront être verbalisés et conduits au commissariat de police le plus proche», précise la ville de Lormont sur Facebook.

Enfin, la porte-parole de l’Intérieur Camille Chaize alerte particulièrement sur les dangers de l’alcool au volant. Autoroutes, nationales et départementales seront sous étroite surveillance. «Les chauffards ont quand même peu de chance d’échapper aux forces de l’ordre ce soir», prévient-elle. D’après la Sécurité routière, les trois-quarts des accidents mortels du 1er janvier sont liés à l’alcool.