Un total de 13 personnes, dont sept fichées S d’ultradroite, ont été interpellées samedi soir à Paris pour des tags de croix gammées au sol dans le XVIIe arrondissement de la capitale. Les personnes ont été arrêtées en flagrant délit, a précisé une source policière, précisant que les faits avaient eu lieu dans le quartier de Wagram.
Le parquet de Paris, qui a confié les investigations au commissariat du XVIIe arrondissement de la capitale, a indiqué à l’AFP que les 13 individus avaient été arrêtés pour dégradation ou détérioration du bien d’autrui «en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion» et pour provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale.
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Ces interpellations interviennent dans un contexte de forte montée des actes antisémites en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Plus de 1 500 actes antisémites ont été commis depuis le 7 octobre, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités.
Les faits interviennent aussi alors que des militants d’ultradroite ont défilé samedi en début de soirée à Romans-sur-Isère (Drôme), après le décès de Thomas, lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal à Crépol (Drôme). La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue «à la suite de violences contre les forces de l’ordre».
Le drame de Crépol n’est ainsi qu’un énième prétexte utilisé par la mouvance pour cracher sa xénophobie. Des militants d’ultradroite ont diffusé des images de cortèges, qu’ils présentent comme «spontanées en hommage à Thomas» avec des drapeaux français, tournées selon eux à Valence vendredi soir.