«L’idée est de faire exploser la porte d’une mosquée. Nous avons de la poudre, et des tireurs longue distance.» L’auteur de ces lignes souligne que la mosquée est «isolée» et «qu’en face, de l’autre côté du trottoir, peut aisément se positionner un tireur à 100 mètres». En perquisitionnant fin juillet 2018 la petite maison en pierre de Sophie F., au bout d’une impasse dans un village de la Creuse, les policiers ont mis au jour des instructions précises pour commettre des attentats racistes. La femme, âgée de 55 ans à l’époque, était membre du groupe d’extrême droite «Action des forces opérationnelles» (AFO), dont le procès se tient depuis le mardi 10 juin à Paris.
A la suite de cette note manuscrite, l’adresse d’un lieu de culte musulman des Hauts-de-Seine était indiquée avec cette précision : «C’est dans cette ville que des prières de rue ont eu lieu l’année dernière.» Ce projet d’attaque, intitulé «OP Mosquée», est l’un de ceux qu’a envisagés la cellule actuellement jugée. A la barre,