Des cyberharceleurs aux cheveux blancs. Dix personnes comparaissaient vendredi au tribunal correctionnel de Paris, accusées de harcèlement en ligne et de menace de mort à l’encontre d’Anne-Laure Amilhat Szary, professeure des universités, dans le cadre de la polémique sur l’Institut d’études politiques de Grenoble en mars 2021. Les cinq prévenus présents n’ont pourtant pas le profil attendu dans une affaire de ce type. Ils sont nés entre 1948 et 1964. L’une d’entre eux à du mal à se lever pour venir jusqu’à la barre.
Alain B., Corrézien de 74 ans, a écrit sur son compte Facebook, à propos d’Amilhat Szary, «qu’elle crève le cul bourré de chiffons rouges et la gueule ouverte». Une «connerie», reconnaît-il devant le tribunal. Mais pas une menace de mort pour autant, selon lui. «Oui, c’est violent», mais ««qu’elle crève», c’est différent de «Je vais la crever»», tente-t-il d’argumenter. Le président de la séance lui demande s’il regrette son acte. «Bien sûr, si j’avais su que cela allait m’amener des ennuis comme ça…» L’avocat de la plaignante, maître Raphaël Kempf, dira dans