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Libération
Reportage

Dans le Val-de-Marne, les cités de la paix

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«Libération» a rencontré les acteurs de la trêve conclue il y a quatre ans entre les quartiers Bois-l’Abbé et Hautes Noues, qui espèrent inciter d’autres bandes rivales à faire de même.
Le 5 mars, ils sont huit autour d’une table ronde, au rez-de-chaussée de la tour Rodin, la plus haute du quartier du Bois-l’Abbé à Champigny-sur-Marne. (Cyril Zannettacci)
par Tomas Statius et photo Cyril Zannettacci. Vu
publié le 11 mars 2021 à 20h52

Le 5 mars, ils sont huit autour d’une table ronde, au rez-de-chaussée de la tour Rodin, la plus haute du quartier du Bois-l’Abbé. Vingt-neuf étages iconiques parsemés de fenêtres qui, de l’extérieur, semblent se parer de noir. Le bâtiment domine Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et les villes alentour, au sud-ouest de la capitale. Adel, Mamadou, Serge, Walid, Koula, Bamba, Salah, Mamadou ont été réunis par Libération, avec l’aide bienveillante du premier, militant associatif et élu à la mairie de Villiers-sur-Marne. Alors que la question des rixes entre bandes rivales a pris une dimension politique, tous sont là pour raconter une tranche d’histoire des quartiers populaires. Celle des bagarres qui ont opposé des années durant la cité du Bois-l’Abbé, à Champigny, et celle des Hautes-Noues, dans la ville voisine de Villiers. Une rivalité de vingt ans glorifiée par les témoignages des anciens. Autour de la table, tous, a minima, en ont été les témoins. Certains y ont participé.

Jusqu’à récemment, le conflit faisait fréquemment l’actualité de la presse locale, comme à l’été 2017 où les bagarres s’enchaînaient à un rythme effréné. A la sortie des lycées,