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Libération
Haine

Dans le Var, un homme tue de cinq balles son voisin tunisien et diffuse des vidéos racistes

Le mis en cause, qui a également tiré sur un homme de nationalité turque, a été placé en garde à vue. Plusieurs armes ont été retrouvées dans son véhicule, «de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing», selon le parquet.
Le suspect, qui avait pris la fuite, a été interpellé par le GIGN d'Orange. (Isabelle Souriment/Hans Lucas via AFP)
publié le 1er juin 2025 à 20h41

Un homme, de nationalité française, a tué samedi dans la soirée à Puget-sur-Argens (Var) l’un de ses voisins, de nationalité tunisienne, et en a blessé un autre, de nationalité turque, tout en postant des vidéos racistes, a indiqué dimanche le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier.

Alerté par la compagne du suspect de 53 ans, les militaires de la gendarmerie nationale ont fait appel à l’antenne GIGN d’Orange pour interpeller, non loin des lieux, le suspect, qui avait pris la fuite en voiture. Plusieurs armes ont été retrouvées dans son véhicule, «de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing», a précisé le magistrat. «L’identité de la victime mortellement blessée, possiblement âgée de 35 ans, de nationalité tunisienne reste à confirmer. Quant à la victime blessée à la main, âgée de 25 ans, elle est de nationalité turque», a-t-il précisé. Celle-ci a été transportée à l’hôpital de la ville voisine de Fréjus. Selon une autre source, l’homme décédé a été atteint par cinq impacts de balle.

Adepte du tir sportif, le mis en cause a «diffusé avant et après son passage à l’acte deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux», a indiqué le procureur de la République dans son communiqué. Il a été placé en garde à vue.

«Une procédure d’enquête de flagrance des chefs de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée commis en concomitance avec un autre crime et de tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée commis en concomitance», a été ouverte, a précisé le magistrat. L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan.