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Analyse

«Dans les prisons, tous les ingrédients sont réunis pour que cela se passe mal» : la surpopulation carcérale, une spirale infernale

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Avec près de 85 000 personnes incarcérées et un taux d’occupation dépassant les 135 %, des conditions de détention déjà très dégradées voire indignes et un sous-effectif chronique des personnels pénitentiaires, la crise s’accentue et les chefs d’établissements craignent l’embrasement.
Le centre de détention de Toulouse-Seysses, en mai 2022. (LIONEL BONAVENTURE/AFP)
publié le 1er août 2025 à 20h44

Quand s’arrêtera la croissance effrénée du nombre de prisonniers en France ? Chaque mois, les statistiques de la population carcérale se succèdent et les records sont sans cesse battus. Selon les dernières données du ministère de la Justice, rendues publiques jeudi 31 juillet au soir, la crise s’accentue avec 84 951 personnes détenues au 1er juillet. Un chiffre à mettre au regard des 62 509 places disponibles. Soit 8,3 % de détenus de plus que l’an dernier. Certes, le problème est ancien, structurel et chronique. Il a déjà valu à la France d’être condamnée pour ses conditions de détention inhumaines et dégradantes