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Analyse

Darmanin, copain bénit pour les syndicats de policiers

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Le ministre de l’Intérieur veut entretenir sa proximité avec les représentants des policiers, accédant à nombre de leurs revendications. Ce rapprochement, déjà à l’œuvre chez ses prédécesseurs, devient un enjeu électoral pour les représentants de la profession comme pour le gouvernement.
Gérald Darmanin lors de la manifestation des policiers le 19 mai. (Michel Euler/AP)
publié le 28 mai 2021 à 1h58

Depuis des mois, les syndicats de police enchaînent tracts et mobilisations et une question se pose : ont-ils pris le pouvoir au ministère de l’Intérieur ? Les principales organisations syndicales se vantent à longueur de communiqués d’«exiger» et d’«obtenir». La présence de Gérald Darmanin à la mobilisation des agents devant l’Assemblée nationale, le 19 mai, est une récente illustration, a minima, d’une certaine proximité. «C’est un ministre qui est présent sur le terrain et a mis en place un fonctionnement qui nous permet un accès direct à son cabinet avec la nomination d’un conseiller social, relève Thierry Clair, secrétaire national du syndicat Unsa-Police. Sa présence lors du rassemblement est une marque certaine de soutien, c’était du jamais vu.» Du jamais vu, non plus, de déposer plainte contre une candidate à une élection, Audrey Pulvar, pour des propos que le ministère dit diffamatoires sur la police, après u