L’endroit n’est pas anodin. Deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson à Avignon, c’est devant l’Assemblée nationale que des milliers de policiers doivent se rassembler ce mercredi à l’appel de leurs syndicats. Que veulent-ils ? La principale revendication étant «plus de sévérité pour les agresseurs des forces de l’ordre», on pouvait s’attendre à une remontrance du garde des Sceaux et du ministre de l’Intérieur rappelant aux syndicats policiers l’importance de la séparation entre les pouvoirs. Mais c’était sans compter l’opportunisme politique sans limite de Gérald Darmanin, qui a confirmé lundi sa présence à la manifestation, soulignant que «la colère des policiers est légitime». «Je vais leur dire à la fois mon soutien et ma présence et leur dire que nous sommes tous dans le même bateau pour lutter contre l’insécurité», a-t-il ajouté. Ce bateau est sans doute le radeau de la Méduse, puisque le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, s’est dépêché d’y monter aussi, expliquant qu’il pourrait bien se retrouver place de la Concorde pour «saluer les forces de l’ordre».
Ce beau tandem va donc man