De la sécurité à tous les étages, dans tous les ministères : voilà le programme vite dessiné par le nouveau gouvernement. Ainsi la sécurité est-elle «centrale» dans les questions de réaménagement urbain, a dit la ministre déléguée à la Ville, Juliette Méadel, dès le lendemain de sa nomination. C’est aussi «la première préoccupation» des usagers, a déclaré le ministre des Transports, Philippe Tabarot. C’est d’ailleurs également celle du ministre de la Justice : «Nous allons travailler main dans la main avec le ministère de l’Intérieur pour la sécurité et le respect des libertés de nos compatriotes», a promis Gérald Darmanin lors de son intronisation.
En droite ligne avec son action au ministère de l’Intérieur, de 2020 à 2024, le nouveau ministre de la Justice a érigé en «priorité absolue» la lutte contre «le narcobanditisme et le trafic de drogue». Dans ce domaine, l’alignement est parfait avec Bruno Retailleau : l’un comme l’autre lisent le sujet des stupéfiants sous le seul prisme de la répression. Opposés jusqu’à la caricature à toute discussion sur la dépénalisation, les deux hommes placent la drogue à la conjonction des politiques de l’Intérieur et de la Justice, loin de celles du ministère de la Santé. Cette approche imprègne aussi