C’est un outil présenté par les responsables politiques à la fois comme un remède miracle et un poison pour la police : la vidéo. D’un côté, la «généralisation» des caméras piétons accrochées à l’uniforme a été l’une des seules réponses structurelles avancée par l’exécutif – dont Emmanuel Macron en personne – pour répondre aux mises en cause sur la brutalité des agents. A l’inverse, les nombreuses vidéos d’interventions de police filmées par des témoins ou des caméras de vidéosurveillance ont fait naître ces dernières années une revendication radicale des syndicats de police : l’interdiction de la diffusion du visage des agents.
Les violences ne sont pas nouvelles mais ces séquences ont permis de mettre en lumière une multitude d’affaires. Comme la grave blessure de Théo Luhaka le 2 février 2017, les nombreuses brutalités commises lors du mouvement des gilets jaunes, l’interpellation mortelle de Cédric Chouviat le 3 janvier 2020, la mutilation d’Adnane Nassi