Une messagerie soupçonnée de favoriser des activités criminelles, un patron iconoclaste mis en cause par la justice française, une enquête suivie par la section spécialisée cyber du parquet de Paris, un casse-tête juridico-diplomatique à cheval entre plusieurs pays… Toute ressemblance avec l’affaire Telegram n’est pas totalement fortuite. Il s’agit ici d’une autre appli célèbre, Sky ECC, baptisée la «messagerie du crime», dont les principaux dirigeants viennent d’être renvoyés devant une cour d’assises spéciale pour une ribambelle d’infractions allant de l’«association de malfaiteurs» à l’«importation de trafic de stupéfiants en bande organisée». «La commercialisation de la solution Sky ECC procède d’une volonté de fournir des moyens en support de la commission des infractions les plus graves», écrivent les juges d’instruction dans leur ordonnance de mise en accusation dévoilée par l’AFP, dont Libération a pris connaissance.
Autre point commun entre Sky ECC et Telegram : leur fâcheuse tendance à ignorer soigneusement toutes les réquisitions judiciaires qui leur sont adressées. «Depuis plus d’une dé