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Justice

De Sky ECC à Telegram, les messageries chiffrées dans le viseur

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Les déboires du patron de Telegram Pavel Dourov font écho aux poursuites visant une autre plateforme sulfureuse fondée au Canada, dont les dirigeants viennent d’être renvoyés aux assises par deux juges parisiens.
Le fondateur Telegram Pavel Dourov et le fondateur de la société SkyGlobal Jean-François Eap. (Albert Gea/Reuters. Lucy Diamonds. Saif Images)
publié le 30 août 2024 à 12h01

Une messagerie soupçonnée de favoriser des activités criminelles, un patron iconoclaste mis en cause par la justice française, une enquête suivie par la section spécialisée cyber du parquet de Paris, un casse-tête juridico-diplomatique à cheval entre plusieurs pays… Toute ressemblance avec l’affaire Telegram n’est pas totalement fortuite. Il s’agit ici d’une autre appli célèbre, Sky ECC, baptisée la «messagerie du crime», dont les principaux dirigeants viennent d’être renvoyés devant une cour d’assises spéciale pour une ribambelle d’infractions allant de l’«association de malfaiteurs» à l’«importation de trafic de stupéfiants en bande organisée». «La commercialisation de la solution Sky ECC procède d’une volonté de fournir des moyens en support de la commission des infractions les plus graves», écrivent les juges d’instruction dans leur ordonnance de mise en accusation dévoilée par l’AFP, dont Libération a pris connaissance.

Autre point commun entre Sky ECC et Telegram : leur fâcheuse tendance à ignorer soigneusement toutes les réquisitions judiciaires qui leur sont adressées. «Depuis plus d’une dé