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A la barre

«Depuis trois jours je ne sais plus qui je suis» : Jean-Pierre Dartevelle, ex-vice-président de la FFT, condamné à dix ans de réclusion pour viols sur une joueuse de tennis

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L’homme de 74 ans comparaissait depuis mardi devant la cour criminelle départementale du Doubs. Il a déposé à la barre jeudi 13 février avant que la cour ne rende son verdict.
Jean-Pierre Dartevelle, à Besançon, le 11 février. (Franck Lallemand /Max PPP)
publié le 14 février 2025 à 7h12

Le verdict a été rendu à 23 h 20. Jean-Pierre Dartevelle a été reconnu coupable jeudi 13 février de viols sur un ancien espoir du tennis entre le 20 septembre 2016 et le 31 mars 2018. La cour a suivi les réquisitions de l’avocat général François Prélot, qui parlait de ce dossier comme celui «de l’emprise et de la trahison». Jean-Pierre Dartevelle, qui était jugé depuis le 11 février, a été condamné une peine de dix ans de réclusion par la cour criminelle du Doubs (Besançon). Il a été incarcéré le soir même. La sportive, Amandine B., qui avait entre 17 et 19 ans au moment des faits, n’avait pas demandé le huis clos, alors que c’est la règle a priori pour les crimes sexuels sur mineurs.

Pour l’avocat de la plaignante, «la contrainte morale a été reconnue et sanctionnée». «Vous avez vu les problèmes psychologiques, psychiatriques, le stress post-traumatique qui est celui de ma cliente, a réagi Me Benjamin Liautaud à l’issue de l’audience. Est-ce que cette décision de justice va l’aider, je n’en sais rien. Elle est maintenant seule maîtresse de son destin. Aujourd’hui elle est reconnue dans son statut de victime et c’est pour elle essentiel.»

«On a eu trois jours d’audience avec trois heures consacrées, sur ces trois jours, à Jean-Pierre Darte