Nicolas Sarkozy, détenu le plus surveillé de France. Avant même son entrée au Centre pénitentiaire de Paris-La Santé, prévu ce mardi 21 octobre au matin après sa condamnation à cinq ans de prison dans le dossier du financement libyen de sa campagne électorale de 2007, le destin de l’ex-chef de l’Etat est scruté de toutes parts, notamment à droite. Comment se sent-il ? Résistera-t-il ? Sarkozy va bien. Il a expliqué à la Tribune dimanche qu’il n’a «pas peur de la prison». Il a préparé son paquetage, choisi ses trois livres et ses dix photos admises en détention. Endossant un rôle christique, il a reçu un à un depuis quelques jours ses fidèles de longue date ou ses soutiens compassés du moment : David Lisnard, François Fillon, François Baroin, Philippe de Villiers… Il gravira le Golgotha du 42, rue de la Santé «la tête haute», avec en mémoire un mantra tiré du Comte de Monte-Cristo : «Attendre et espérer.»
Ses proches sont actifs. Ce mardi matin, à l’appel du plus médiatique de ses fils, Louis Sarkozy, un rassemblement est prévu dans le XVIe arrondissement de Paris, devant la villa Montmorency, lieu de résidence du couple Sarkozy.