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Derrière la pseudo-affaire Garrido-Corbière, l’influence pressante de Jean-Christophe Lagarde

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De nouveaux documents d’enquête consultés par «Libération» dessinent la relation qui unissait l’ancien député à son chauffeur et à un ex-policier du 93. Tous ont été interrogés en garde à vue sur les fausses révélations ayant visé Raquel Garrido, la rivale de l’ex-patron de l’UDI durant les législatives. L’un des deux acolytes de l’édile évoque sa paranoïa et une obsession à réunir des éléments compromettants.
Jean-Christophe Lagarde à Paris en mai 2021. (Joel Saget/AFP)
publié le 11 novembre 2022 à 8h32

Un député qui jongle entre les cartes SIM et prend soin d’effacer systématiquement ses messages pour ne laisser aucune trace, un chauffeur qui s’essaye au kompromat (mot russe désignant un dossier compromettant à des fins de chantage politique), un flic en rupture de ban qui invoque le secret des sources pour protéger la sienne : les investigations conduites depuis la fin juin par la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), chargée de l’enquête ouverte pour «escroquerie en bande organisée», «faux et usage de faux» et «usurpation d’identité», n’ont pas seulement permis de mieux cerner les responsabilités des trois protagonistes de la fausse affaire Garrido-Corbière. Les procès-verbaux de leurs auditions, dont Libération a eu connaissance, jettent aussi une lumière crue sur les coulisses d’un scandale politique retentissant au cœur de la dernière campagne législative, sur fond de tentative ratée de démolir la réputation d’une opposante pour garder le pouvoir.

Les 6 et 7 septembre, Anouar Bouhadjela (dit Noam Anouar), Rudy Succar et Jean-Christophe Lagarde