Le métal jaune n’attire pas que les investisseurs. Le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (MNHN) a annoncé dans un communiqué que des pépites d’or ont été volées lors d’une effraction dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 septembre.
«Le vol concerne plusieurs spécimens d’or natif», l’or sous sa forme naturelle, «issus des collections nationales conservées par le Muséum», explique l’institution. «Si la valeur des spécimens dérobés est évaluée au prix de l’or brut à environ 600 000 euros, ils revêtent cependant une valeur patrimoniale inestimable», souligne l’établissement parisien.
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Ce vol s’est déroulé dans la galerie de géologie et de minéralogie du site du Jardin des Plantes (Ve arrondissement). La galerie concernée «reste fermée au public jusqu’à nouvel ordre et fait l’objet de mesures de surveillance renforcées», a déclaré le service presse du Muséum, confirmant une information du site Actu17. Une enquête pour vol en bande organisée a été ouverte.
D’après Ici Paris Ile-de-France, les cambrioleurs ont utilisé un chalumeau pour «brûler et briser» une vitre blindée. Ils ont également scié une porte de secours, avant de laisser leurs outils sur place. La radio locale précise que c’est une employée de ménage qui a donné l’alerte, après avoir constaté la disparition des objets. Les cambrioleurs seraient repartis avec l’équivalent de 6 kilos de pépites, rapporte Ici Paris.
Vols en série dans les musées
«Cet évènement intervient dans un contexte critique pour les établissements culturels et notamment les musées. Plusieurs collections publiques ont en effet été victimes de vols ces derniers mois», souligne l’institution. Début septembre, des cambrioleurs s’étaient introduits par effraction au musée national Adrien Dubouché de Limoges et avaient dérobé trois objets classés Trésors nationaux, deux plats et un vase en porcelaine de Chine, pour un préjudice global estimé à plusieurs millions d’euros.
Fin juillet, le MNHN avait été la cible d’une cyberattaque. Une plainte pénale a été déposée devant le parquet de Paris le 30 juillet. Un an plus tôt, le 6 août 2024, en plein Jeux olympiques, plus de 40 musées français avaient déjà été visés par une attaque par rançongiciel.