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LGV Lyon-Turin

Des militants écolos italiens attaquent l’Etat français pour qu’il reconnaisse qu’ils ne sont pas terroristes

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Les militants contestent ce mardi devant la justice des interdictions administratives de territoire (IAT) prises à leur encontre lors d’une manifestation en juin contre la ligne LGV Lyon-Turin. Pour eux, ces sanctions, prévues pour lutter contre le terrorisme, ne devraient pas être utilisées contre les écologistes.
Manifestation contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin dans la vallée de la Maurienne, à La Chapelle, le 17 juin 2023. (Pablo Chignard/Libération)
publié le 11 mars 2024 à 16h15

Il faisait un soleil de plomb, ce jour-là. Un groupe d’Italiens cuisait à petit feu, retenus par la police aux frontières (PAF). L’objet de ce déploiement entre la France et l’Italie, à proximité du Mont-Cenis, dans la Maurienne, était de bloquer l’accès des transfrontaliers au territoire national, pour les empêcher de participer à la manifestation organisée contre la ligne LGV Lyon-Turin, à l’appel du collectif Les Soulèvements de la Terre. Du 15 au 17 juin, ce sont ainsi 107 interdictions administrations du territoire qui ont été distribuées, interdisant l’entrée dans le pays pendant une semaine. A partir de ce mardi 12 mars, les deux camps se retrouveront au tribunal administratif de Paris : 32 personnes (31 Italiens et un Français) ont déposé un recours contre l’Etat, dénonçant une entrave à la liberté de circulation et à la liberté d’expression. Surtout, selon les plaignants, l’Etat a ce jour-là dévoyé une mesure prévue pour lutter contre le terrorisme afin d’empêcher une manifestation écologiste.

Rembobinons : le rassemblement dans la Maurienne, qui a finalement réuni près de 4 000 participants, s’est soldé