Plus de quatre ans. Voilà le temps qu’il aura fallu pour que comparaissent, ce 13 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris, les policiers Lionel C. et Maxime C. Il leur est reproché d’avoir violenté Valentin B. au cours de son interpellation en manifestation, le 12 décembre 2020. A l’époque, l’homme âgé de 27 ans documente le mouvement social contre la loi sécurité globale (finalement en partie censurée par le Conseil constitutionnel). Il est alors équipé d’un enregistreur et d’un appareil photo. L’un comme l’autre ont été rendus inutilisables par l’intervention des agents de la Brav-M. Quant à Valentin B., il ressort de sa garde à vue avec deux jours d’interruption temporaire de travail (ITT), une plaie à suturer à la racine du nez, et de nombreuses ecchymoses au visage, aux bras, aux jambes. Dans cette affaire, le plaignant et son avocat, Alexis Baudelin, ont transmis plusieurs vidéos déterminantes des faits à la justice. Elles démontrent que la version des cinq policiers, apparue dans leurs plaintes pour «outrage et rébellion» contre Valentin B., et maintenue jusque dans leurs auditions
Manifestation
Des policiers de la Brav-M jugés pour des violences après que leur version a été «mise à mal» par des vidéos
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Le 12 décembre 2020, lors de la manifestation contre la loi sécurité globale, entre la place du Châtelet et la place de la République. (NnoMan Cadoret/Encrage)
par Fabien Leboucq
publié le 11 janvier 2025 à 17h36
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