Après les réseaux ferrés, les réseaux de fibres optiques. Plusieurs actes de vandalisme ont visé des installations des opérateurs téléphoniques SFR, Bouygues et Free dans plusieurs départements, dans la nuit du dimanche au lundi 29 juillet. Alors que la question d’un éventuel acte anti-JO se pose, le parquet de Bar-le-Duc (Meuse) rapporte auprès de Libé qu’un tag ‘STOP CIGEO’, ‘KAMAKS LIBRES’ fait à la peinture orange sur le macadam a été retrouvé à proximité des lieux dégradés. Le Cigéo, projet de stockage des déchets nucléaires, peut faire référence au projet consistant à enterrer 500 mètres sous terre des déchets radioactifs à Bure (Meuse). Un enfouissement faisant l’objet de contestations depuis deux décennies.
Dans le détail, des câbles situés dans des armoires électriques ou enfouis sous terre, ont été sectionnés au cours de la nuit. Free souligne que ces dégradations ont été repérées dans six départements : l’Aude, l’Hérault, la Marne, la Meuse, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. «Certains services peuvent être perturbés», indique l’opérateur de Xaver Niel. Du côté de SFR, on en évoque cinq : les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l’Hérault, la Meuse et l’Oise. Le parquet de Paris, enfin, en mentionne quatre et évoque des actes de malveillance relevés à Contrisson (Meuse), Capestan (Hérault), entre Catigny et Béhancourt (Oise) et entre Le Rove et l’Estaque (Bouches-du-Rhône).
Malveillance
Alors que les épreuves des Jeux olympiques de Paris s’enchaînent, la question d’un éventuel acte anti-JO s’est très vite posée. D’autant plus que plusieurs incidents récents tendent les esprits. La veille de la cérémonie d’ouverture de la compétition, la plupart des lignes TGV de la SNCF ont été visées simultanément, via des engins incendiaires touchant quatre postes de signalisations dans autant de départements et semant la zizanie dans le trafic. Le même jour, une antenne relais de téléphonie a pris feu près de Toulouse. A proximité, un tag «NO J.O.» a été retrouvé. Dans les deux cas, aucun lien direct avec les JO de Paris n’est pour l’instant établi et les enquêtes se poursuivent.
De même pour les opérations de sabotage sur les réseaux de fibre optique qui, pour l’heure, n’ont pas été revendiquées. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation», «atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée» et «association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits». «Les investigations sont confiées à la Sous-direction de l’anti-terrorisme (SDAT) et à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN)», ajoute le parquet.
Mise à jour : à 17h13 avec les tags anti-déchets nucléaires retrouvés dans la Meuse.