Avertissement
«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.
En trois mois de procès, Dominique Pelicot n’aura finalement raconté à la cour que ce qu’il avait décidé de dire. Ou du moins ce qu’il n’a pas pu nier, confronté aux preuves écrites et filmées découvertes dans ses téléphones dès son arrestation, en octobre 2020. En ne demandant pas le huis clos, Gisèle Pelicot a voulu signer la fin de l’omerta autour des violences sexuelles. Si son ex-mari assure jouer la transparence totale devant la cour – «je préfère la vérité au mensonge», a-t-il dit lors de sa dernière audition fin novembre –, et s’est avéré très prolixe lorsqu’il s’agissait des 50 accusés qui comparaissent à ses côtés, le retraité de 72 ans s’est aussi montré évasif, voire taiseux, lorsque étaient abordées à l’audience les zones troubles de l’affaire, malgré l’insistance des parties civiles. A-t-il violenté d’autres membres de sa famille ? A quand remontent les premiers viols sur Gisèle Pelicot ? Et, au-delà des hommes jugés avec lui, combien d’autres ont échappé à la justice ? Autant de questions auxquelles le procès n’a pas permis de répondre.