Une nouvelle découverte dans les rues de Paris. Cinq graffitis réalisés à la peinture rouge ont été aperçus dans le VIIe arrondissement de Paris, ce vendredi 7 juin, selon les informations de BFM TV. Représentant un cercueil accompagné de l’inscription «Soldat français en Ukraine», ces tags ont été revendiqués par un groupe dont on ignore le nom comme «une réponse aux actions inadéquates des autorités françaises envers nos militants qui ont déposé des cercueils près de la tour Eiffel». Aucune enquête n’est ouverte pour l’heure, ces dégradations étant considérées comme légères.
Ces inscriptions font directement écho aux cinq cercueils découverts samedi 1er juin au pied de la tour Eiffel aux alentours de 9 heures. Recouverts de drapeaux tricolores et de l’inscription «Soldats français morts en Ukraine», ces cercueils de taille réelle contenant du plâtre auraient été déposés par trois personnes.
Le chauffeur de la camionnette utilisée pour transporter les cercueils a été interpellé près de la tour Eiffel : il a déclaré aux policiers qu’il avait «été payé 40 euros pour déposer les individus et la cargaison», a précisé une source policière auprès de l’AFP. Deux autres personnes ont ensuite été interpellées vers 16 heures à la gare routière de Bercy, alors qu’elles s’apprêtaient à prendre un bus pour Berlin.
Lien avec l’affaire des «mains rouges»
Tous les trois placés sous le statut de témoin assisté le lundi 3 juin – ils ont échappé à une mise en examen pour «violences avec préméditation» – , une enquête, confiée à la Sûreté territoriale de Paris, est en cours pour déterminer une éventuelle ingérence étrangère. Par ailleurs, un lien direct entre l’affaire dite des «mains rouges» et celle-ci a été établie par les enquêteurs : l’exploitation du téléphone du conducteur de la camionnette a démontré des contacts avec un homme identifié dans le cadre de l’enquête des tags sur le Mémorial de la Shoah mi-mai.
Alors que pèse un fort soupçon d’ingérence russe dans ces affaires, l’ambassade de Russie en France a pour sa part affirmé mardi n’avoir «jamais interféré […] dans les affaires intérieures de la France – notre pays a d’autres priorités plus importantes». «Nous exprimons notre entière solidarité avec les citoyens français qui font l’objet d’une “chasse aux sorcières” du simple fait qu’ils soient favorables à la préservation des liens d’amitié de longue date entre nos pays», a rétorqué l’ambassade, dénonçant rien moins qu’une «hystérie» à l’égard des citoyens russes en France.
Cette affaire fait également écho à une autre qui remonte à octobre : après le début de la guerre déclenchée par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre, des étoiles de David avaient été taguées en région parisienne sur plusieurs façades d’immeubles. Les faits, pour lesquels un couple de Moldaves a été interpellé, ont été imputés par les autorités françaises aux services de sécurité russes.