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Justice

Destruction d’espèces protégées en bande organisée : Olivier Bouygues placé en garde à vue

La procureur de la république d’Orléans a annoncé, ce mercredi 9 juillet, l’interpellation de quatre personnes, dont le milliardaire, pour des soupçons de braconnage dans un domaine de l’homme d’affaires.
Olivier Bouygues, à Paris, en 2003. (JEAN AYISSI/AFP)
publié le 9 juillet 2025 à 19h40

Le milliardaire Olivier Bouygues a été placé en garde à vue, ce mercredi 9 juillet, pour des soupçons de braconnage réalisé dans un domaine lui appartenant en Sologne, a fait savoir la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren. «Quatre gardes à vue et une audition libre sont en cours», a-t-elle précisé, confirmant qu’Olivier Bouygues faisait partie des personnes en garde à vue. Une communication doit être transmise jeudi au sujet des suites judiciaires données, a-t-elle ajouté.

Cormorans, buses et aigrettes

Début juin, des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et des gendarmes avaient mené une perquisition dans la propriété de Fontenaille, située en Sologne et appartenant au milliardaire. Une enquête avait alors été ouverte pour destruction d’espèces protégées en bande organisée.

«Les investigations sont confiées en coaisine à l’OFB et à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie d’Orléans», avait alors fait savoir la procureure, précisant que quatre gardes à vue avaient été prises, puis levées dans la soirée.

Lors de la perquisition, des cadavres d’oiseaux protégés – cormorans, buses et aigrettes – ont été retrouvés et les enquêteurs soupçonnent une «destruction systématique depuis plusieurs années» de ces espèces, selon Emmanuelle Bochenek-Puren, citée par France 3 Centre-Val de Loire.

Beaucoup (trop) de sangliers

Ces oiseaux auraient été tués car ils nuisaient aux perdrix et faisans chassés sur le domaine. Les enquêteurs ont aussi découvert un enclos de chasse contenant des sangliers avec une densité d’animaux qui pourrait être trop importante, ce qui en ferait un élevage potentiellement clandestin, selon France 3.

Olivier Bouygues, fils du fondateur du groupe Bouygues et membre du conseil d’administration du groupe, n’était pas présent lors de la perquisition, avait indiqué une source proche de l’enquête.