Il a immédiatement hurlé à la «manipulation politique» après l’annonce de l’ouverture par le parquet de Nice d’une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics» le 31 mai, quelques jours avant les européennes et l’annonce de son alliance avec le Rassemblement national. Dans un communiqué transmis à la presse, Eric Ciotti, le toujours président de LR depuis que son exclusion par le bureau politique du parti a été invalidée par la justice, accuse «un très proche de [son] opposant Christian Estrosi», le maire de Nice, qui aurait selon lui «déposé opportunément» un signalement au parquet local.
L’enquête préliminaire fait suite, il est vrai, à un signalement déposé sur le bureau du procureur par le référent des Alpes-Maritimes d’Anticor, soupçonnant le président de la commission des finances du département d’avoir utilisé des cartes de parking gratuites sur le port de Nice. Selon le document consulté par Libération, huit personnes, appartenant toutes à l’équipe rapprochée d’Eric Ciotti, se seraient garées selon leur bon gré, et à l’œil, dans le parking situé dans la zone portuaire, à deux pas de la permanence électorale de l’ex-président du conseil départemental, réélu député en 2022. Bien qu’appartenant à la métropole Nice Côte d’Azur depuis le 1er