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Libération
Faits divers

Bébés congelés dans le Vaucluse : la suspecte mise en examen et écrouée

Après la découverte à Bédoin jeudi 1er décembre de deux bébés retrouvés morts dans un congélateur, le parquet de Carpentras a indiqué que la suspecte de 41 ans a été mise en examen et écrouée.
La femme arrêtée sur place était toujours en garde à vue ce vendredi. (Thomas Coex /AFP)
publié le 1er décembre 2022 à 22h14
(mis à jour le 2 décembre 2022 à 20h01)

Au lendemain de la découverte macabre, l’enquête avance. Après avoir prolongé la garde à vue de la femme de 41 ans arrêtée jeudi à son domicile, le parquet a indiqué ce vendredi soir qu’elle était mise en examen et écrouée. La veille, les gendarmes ont retrouvé deux bébés morts dans la commune de Bédoin (Vaucluse). Les deux corps se trouvaient dans un congélateur, «au domicile d’une femme». Vendredi matin, le parquet de Carpentras a précisé qu’une enquête préliminaire avait été ouverte pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans.

«Le dossier débute et les faits sont d’une nature criminelle», a en revanche souligné la magistrate, en précisant que la découverte a eu lieu après «l’appel d’un tiers» auprès de la gendarmerie. La suspecte est une mère de famille âgée de 41 ans et les deux corps sont a priori ceux de nouveau-nés mais à ce stade de l’enquête, il est encore impossible de préciser l’âge exact et le sexe des bébés retrouvés congelés, ainsi que les liens éventuels entre eux ou avec la femme placée en garde à vue. «Il est difficile à ce stade de donner des détails», a insisté la procureure de la République, ajoutant que «des prélèvements ont été faits» pour parvenir à en savoir plus sur les deux enfants.

La suspecte a été soumise à des examens psychologiques et psychiatriques. Quant aux autopsies des deux corps, elles seront effectuées «afin de déterminer les causes et les conséquences de la mort».

Prévue à l’institut médico-légal de l’hôpital de Nîmes lundi matin, «l’autopsie nous en dira plus», a ajouté Hélène Mourges, précisant qu’elle ne pourrait avoir lieu que dans «un certain délai», «car toutes les précautions ont été prises pour préserver toutes les preuves scientifiques». L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Carpentras. Le lien entre la personne ayant appelé les gendarmes et la femme en garde à vue n’a pas été précisé par le parquet.

Mise à jour vendredi 2 décembre à 19 h 45 avec la mise en examen de la principale suspecte.