Deux mineurs ont été mis en examen le 1er août alors qu’ils projetaient des attaques terroristes sur des synagogues ou sur la tour Eiffel, a appris Libération de source judiciaire ce mardi 26 août, confirmant une information du Figaro. Les deux suspects seraient âgés de 15 et 17 ans et avaient été interpellés fin juillet. Ils ont été mis en examen pour «association de malfaiteurs criminelle terroriste».
Les deux jeunes hommes se seraient rencontrés via une messagerie cryptée et, selon le Figaro, partageraient une fascination pour l’Etat islamique. Consommateurs de contenus ultraviolents, ils se seraient renseignés pour acquérir des armes sur le Dark Web et auraient projeté de se rendre à l’étranger pour se lancer dans le jihad. Une source proche du dossier confirme auprès de Libération qu’il est reproché aux deux mineurs «des projets d’action violente divers, un projet de départ en terre de jihad et la diffusion de propagande jihadiste». Sur le territoire français, l’objectif des mis en cause aurait été de s’en prendre à des symboles : des synagogues, sur fond de conflit au Proche-Orient, ou la tour Eiffel.
Terrorisme
Cette affaire illustre un phénomène qu’abordait déjà le Parquet national antiterroriste fin 2024, le profil de plus en plus jeune des aspirants jihadistes. «Alors qu’il y a quelques années encore, les mineurs mis en examen en matière terroriste se comptaient sur les doigts d’une main, nous avons eu 15 mineurs en 2023 et 18 en 2024», expliquait l’instance judiciaire. Des jeunes aux origines diverses, issus de familles musulmanes pour certains «mais pas uniquement». Leur radicalisation s’effectue en ligne, où ils «consultent beaucoup d’images violentes».