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Libération
Le jour d'après

Devant le lycée endeuillé d’Arras, roses blanches et hommages aux enseignants

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La cité scolaire Gambetta-Carnot a rouvert ses portes samedi 14 octobre, au lendemain de l’attentat qui a fait un mort – un professeur de lettres - et trois blessés. Devant l’établissement, élèves et parents racontent leur peur rétrospective et saluent l’engagement des profs.
Des élèves et des parents apportent des fleurs samedi 14 octobre 2023 devant la cité scolaire d'Arras où un professeur a été tué vendredi. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas.Libération)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille et Marie Piquemal
publié le 14 octobre 2023 à 11h40

Une mère fonce en tenant par le bras son fils aussi grand qu’elle. Huit heures viennent de sonner, ce samedi 14 octobre au matin. Elle traverse le square qui sépare les deux bâtiments de la cité scolaire Gambetta-Carnot, dans le centre-ville d’Arras. Le pas est si déterminé qu’aucun des journalistes présents n’ose l’interrompre. Les deux se glissent sous les rubalises et disparaissent derrière la porte vitrée du lycée. Des agents de nettoyage frottent les marches, concentrés et sans un mot.

Au lendemain de l’attentat terrible tuant un professeur de lettres, et blessant un prof d’EPS et deux agents techniques, le collège-lycée a ouvert ses portes. «Tous les cours sont annulés ce matin mais on peut venir parler. Ce sera pareil lundi», répond aux journalistes Camille, pas très réveillé. Le message a été transmis aux élèves et aux parents vendredi soir sur l’ENT (Espace numérique de travail). Camille était juste venu chercher son scooter. Il se retrouve coincé, dans un nuage de caméras. Il n’y a pas un chat, exception faite des journalistes, aussi nombreux que les policiers.