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Justice

Diffusion des images au procès des viols de Mazan : «Ce qui m’a choquée, c’est de voir à quel point Gisèle Pelicot est inconsciente»

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Procès des viols de Mazandossier
Après un débat dans la matinée, la diffusion des photos et vidéos a finalement été autorisée vendredi en présence du public et de la presse. Des visionnages difficiles qui n’ont pourtant pas poussé les accusés à reconnaître les faits.
Gisèle Pelicot au palais de justice d'Avignon, le 3 octobre 2024. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, Envoyée spéciale à Avignon (Vaucluse)
publié le 4 octobre 2024 à 20h30

Avertissement

«Libération» couvre jusqu'à la fin de l'année 2024 le procès des viols de Mazan. Ces articles relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.

Dans la salle de retransmission du palais de justice d’Avignon, les visages, principalement féminins et jeunes ce vendredi 4 octobre, se sont figés. L’après-midi vient de débuter quand sur le grand écran, le président de la cour criminelle départementale du Vaucluse, Roger Arata, décide de diffuser une première vidéo. Pour la première fois depuis le début du procès, le public va entrer dans la chambre de Gisèle et Dominique Pelicot, dans leur maison de Mazan, où durant sept ans, des hommes recrutés par le retraité sur Internet le rejoignaient pour violer sa femme, lourdement sédatée au préalable.

La vacataire du tribunal prévient : «C’est pas le pays des Bisounours qui va être affiché… Donc, les âmes sensibles, vous n’hésitez pas à sortir. Vous êtes dans une salle de retransmission d’un procès d’assises, vous devez adopter un comportement neutre. J’ai la possibilité de couper, pour permettre à tout le monde de respirer.» Une cinquantaine de personnes ont réussi à s’installer dans la pièce. D’autres patientent dans la queue devant la porte, guettant les sorties anticipées.

La diffusion des images «pas systématique»

L’épineux sujet a été tranché à midi, après une heure de délibéré : la cour criminelle autorise la publicité totale des débats, y compris lors de la diffusion des nombreuses vidéos et photos