Alors que 90 gendarmes sont toujours mobilisés pour retrouver la trace d’Agathe Hilairet quatre jours après sa disparition à Vivonne (Vienne), le parquet de Poitiers a annoncé ce lundi 14 avril l’ouverture d’une information judiciaire contre X, pour enlèvement et séquestration. Les recherches visant à retrouver la jeune femme de 28 ans, portée disparue depuis jeudi, étaient menées jusqu’à présent dans le cadre d’une enquête pour «disparition inquiétante».
Le changement du cadre des investigations vise à «renforcer les moyens» mis en œuvre, a précisé dans un communiqué le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe.
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«Plusieurs pistes ont été explorées, à partir» du travail des équipes cynophiles, a fait savoir le procureur. «L’objectif était de couvrir et de ratisser avec précision tous les lieux susceptibles d’avoir été empruntés par la joggeuse.» L’enquête menée désormais par un juge d’instruction «permettra de poursuivre les investigations techniques, les analyses (ADN, numériques), les auditions, les perquisitions», a-t-il ajouté.
De son côté, la gendarmerie dit lundi avoir été destinataire de 90 signalements, après avoir lancé un appel à témoin. La joggeuse, expérimentée, y est décrite comme étant de «corpulence anorexique (35 kg)», mesurant 1m65 et étant vêtue d’un short noir et d’un sac de course. Son portable a été localisé pour la dernière fois l’après-midi de sa disparition, à proximité des lieux-dits des Grands Ormeaux et du Champ Salaud, appartenant à la commune de Voulon, une dizaine de kilomètres au sud de Vivonne.
Recherches resserrées
De jeudi à samedi, une large zone de 100 km² a été ratissée par une centaine de gendarmes, épaulés par des militaires, des sapeurs-pompiers, des agents de la protection civile et des membres du club sportif de la disparue.
Les recherches se sont resserrées ce week-end sur un secteur d’environ 3 km² autour de Vivonne, où résident les parents d’Agathe. Les fouilles continuent ce lundi, sous les ordres de la section de recherche de Poitiers.