Le mystère s’épaissit. Les trois gardes à vue dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, en septembre dans le Bas-Rhin, «ont été levées» selon une source proche de l’enquête, car il n’y a «pas d’éléments incriminants». Ces premières gardes à vue liées aux investigations qui patinaient depuis six mois avaient pourtant suscité beaucoup d’espoir. Un couple de septuagénaires avait été convoqué le mardi 26 mars chez les gendarmes et un homme d’une quarantaine d’années avait été interpellé en début de matinée à son domicile, selon cette même source.
Il s’agissait de gardes à vue qui permettaient aux enquêteurs d’effectuer «des vérifications», de «fermer des pistes», avait précisé une source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien. Les trois personnes arrêtées ont notamment été auditionnées sur des incohérences d’emploi du temps le jour de la disparition de Lina, qui n’a plus donné signe de vie depuis le 23 septembre dernier. D’autres témoins ont également été convoqués pour être entendus librement.
Reportage
Le 23 septembre en fin de matinée, l’adolescente a quitté son domicile de Plaine (Bas-Rhin) pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là. Elle devait prendre un train afin de rejoindre son petit ami à Strasbourg. Ne la voyant pas arriver, c’est lui qui a alerté la mère de la jeune fille.
Des témoins, dont l’ancien maire du village, ont vu Lina marcher sur une petite route en direction de la gare entre 11h15 et 11h30. Le téléphone de l’adolescente a cessé d’émettre à 11h22 et n’a pas été retrouvé. Malgré d’importantes battues les jours suivants, aucune trace de la jeune fille n’a été retrouvée.
La semaine passée, la mère de Lina et son avocat Matthieu Airoldi ont donné une conférence de presse en regrettant de n’avoir pas accès au dossier d’enquête géré par deux juges d’instruction strasbourgeoises. Fanny Groll, la maman de Lina, avait également lancé un appel à témoignages pour faire progresser l’enquête.