Menu
Libération
Féminicide

Dordogne : une femme et sa fille tuées, l’ex-compagnon interpellé

Le suspect, âgé de 41 ans, aurait utilisé une arme blanche pour tuer son ex-compagne de 38 ans et la fille de cette dernière, âgée de 13 ans. Le suspect aurait appelé lui-même la gendarmerie dans la nuit.
(Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 mars 2025 à 11h03

Une femme et sa fille de 13 ans ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans un village près de Périgueux, en Dordogne, où l’ex-compagnon de la mère a été interpellé, a-t-on appris ce lundi 24 mars d’une source proche du dossier et de la gendarmerie. L’homme, âgé de 41 ans, aurait utilisé une arme blanche pour tuer son ex-compagne de 38 ans et la fille de cette dernière.

Selon les premiers éléments de l’enquête, «il a lui-même appelé la gendarmerie vers 4 heures du matin», avant d’être interpellé, précise la même source. L’enquête est menée par la brigade de recherche de Périgueux.

Echo au procès du féminicide de Chahinez Daoud

Ce double meurtre fait écho à l’ouverture du procès, ce lundi 24 mars, de l’ex-mari de Chahinez Daoud, brûlée vive en 2021 à Mérignac (Gironde), qui comparaît jusqu’à vendredi pour «assassinat» devant la cour d’assises de Bordeaux, quatre ans après cette affaire retentissante dans laquelle cinq policiers avaient été sanctionnés. Mounir B., 48 ans aujourd’hui, était sorti de prison fin 2020 après une condamnation pour des faits de strangulation et de menace avec un couteau sur son épouse.

L’ouvrier maçon, déjà condamné pour des violences sur une première conjointe, avait interdiction d’entrer en contact avec Chahinez Daoud, qu’il avait rencontré en Algérie en 2015, mais leur vie commune avait repris jusqu’en mars 2021. Cette mère de trois enfants, dont deux issus d’une première union, âgée de 31 ans, avait alors déposé une nouvelle plainte contre lui, mal enregistrée par un policier qui venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales. Ce manquement fait partie d’une série de «défaillances» que pointera plus tard une enquête administrative.

En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon le bilan du ministère de l’Intérieur publié le 26 novembre 2024.