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Justice

Doualemn : faute d’accord avec l’Algérie, l’influenceur a été libéré

Condamné à cinq mois de prison avec sursis, expulsé en Algérie puis renvoyé en France, le sexagénaire est sorti libre du centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, où il était détenu depuis mars.
L'influenceur algérien Doualemn au tribunal judiciaire de Montpellier, le 24 février 2025. (Sylvain Thomas/AFP)
publié le 17 juin 2025 à 21h54

L’influenceur Doualemn, dont le refoulement par l’Algérie en début d’année avait envenimé les relations entre Paris et Alger, est sorti libre du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, a appris ce mardi 17 juin l’AFP de source proche du dossier. Le Tiktokeur, de son vrai nom Boualem Naman, était arrivé au bout de la durée légale maximum de 90 jours, a précisé cette source, confirmant une information de BFM TV. Faute d’accord avec le gouvernement algérien, il est donc sorti libre du CRA du Mesnil-Amelot, où il était détenu depuis mars.

L’homme, né en 1965, condamné à cinq mois de prison avec sursis après sa diffusion d’une vidéo sur TikTok appelant à «donner une sévère correction» à un opposant au régime à Alger, avait été expulsé le 9 janvier en Algérie mais les autorités algériennes l’avaient immédiatement renvoyé en France, déclenchant une crise avec Paris. Il avait de nouveau été interpellé le 20 mars à Montpellier par la police aux frontières et donc placé en centre de rétention administrative au Mesnil-Amelot.

Le 25 mars, le tribunal administratif de Paris avait rejeté une demande de suspension de la décision d’expulsion le visant, estimant que les conditions pour prononcer cette suspension n’étaient «pas réunies». Il considérait que, malgré sa longue présence sur le territoire français, «pendant environ vingt ans en situation irrégulière puis quinze ans en situation régulière», il «ne justifiait ni de liens d’une intensité particulière avec ses enfants majeurs et avec ses petits-enfants ou d’une communauté de vie avec sa compagne, ni d’une intégration professionnelle inscrite dans la durée». Quelques jours plus tard, le Conseil d’Etat a rejeté la requête en référé de l’influenceur algérien.