Menu
Libération
Enquête

Droits TV : le foot business français dans la tourmente

Article réservé aux abonnés
La Ligue de football professionnel est mise en cause pour sa gestion des droits TV, qui ont fait l’objet d’un contrat à vie très juteux pour le fonds d’investissement CVC. Rapporteur de la mission d’information parlementaire, le sénateur Michel Savin l’a invitée jeudi à «revoir d’urgence sa gouvernance», après une descente dans ses locaux.
Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel, et Arnaud Rouger, le directeur général, lors du conférence de presse au siège de l'organisation, mardi 10 septembre. (Bernard Papon/Presse Sports)
publié le 12 septembre 2024 à 12h44

Le football français ne tourne pas rond, épinglé pour la gestion calamiteuse des droits de retransmission télévisée des matchs, ce produit dopant du foot business. La Ligue de football professionnel (LFP) est suspectée non pas d’avoir vendu son âme au diable, mais d’avoir bradé ou hypothéqué l’avenir du foot français. Après avoir promis le milliard d’euros par saison, Vincent Labrune, le président de la LFP réélu pour quatre ans mardi 10 septembre dans des conditions rocambolesques, avec un score de maréchal (86 % des votes), a dû ravaler ses ambitions et brader le championnat de France pour 500 millions d’euros à Dazn et BeIn Sports. Depuis, le foot se trouve dans la seringue : mission d’information parlementaire au Sénat, dont les multiples auditions tiennent désormais du happening en place publique, enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier (PNF), qui, selon nos informations, épluche le dossier depuis bientôt un an. Sans compter la Cour des comptes qui pourrait à son tour entrer dans la danse. Comme un symbole, le sénateur LR Michel Savin, rapporteur d