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Surveillance

Drones : les quinze années qui ont rendu addict le ministère de l’Intérieur

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Le Conseil d’Etat valide pour l’heure le recours à ces appareils par les forces de l’ordre, notamment pour surveiller les manifestations. Historique d’un petit engin qui monte.

Surveillance d'une plage en Corse, à Porticcio, pendant le couvre-feu lié à l'épidémie de Covid-19 en mars 2020. (Pascal Pochard-Casabianca/AFP)
Publié le 27/05/2023 à 14h22

Même Beyoncé y a eu droit. Pour son concert de vendredi 26 mai au Stade de France (Seine-Saint-Denis), la préfecture de police de Paris a autorisé, par arrêté, «la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras installées sur des aéronefs». C’est la formule dorénavant consacrée pour désigner l’utilisation de drones équipés de caméras, par la police et la gendarmerie. Depuis le décret gouvernemental du 19 avril, les forces de sécurité intérieures perfusent leurs activités à cette technologie : manifestations, «opérations anti-rodéo», déplacements ministériels, rave partys ou férias… Les préfectures ont pris plus d’une soixantaine d’arrêtés pour déployer les petits appareils dans le ciel français. Il s’agit en fait d’une pratique ancienne, tardivement encadrée par le législateur. Elle a de beaux jours devant elle, puisque mardi