Celle qui a été il y a longtemps magistrate connaît désormais l’autre facette de la justice, celle des interrogatoires dans les cabinets des juges d’instruction et des opérations de police. La ministre de la Culture, Rachida Dati, est en effet mise en examen depuis juillet 2021 pour «corruption passive» et «trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public» dans l’enquête ouverte après la chute du PDG de l’alliance Renault Nissan, Carlos Ghosn.
Alors eurodéputée, elle est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012, selon elle en rémunération de prestations d’avocate. Les juges d’instruction ainsi que le Parquet national financier (PNF) y voient, eux, du lobbying conduit dans l’enceinte du Parlement européen au profit de Renault – une activité interdite à tout élu. Le PNF a signé un