Six ans d’attente, et encore six mois pour connaître le jugement. Ce mercredi 18 décembre, le président du tribunal correctionnel de Marseille a clos le procès des effondrements de la rue d’Aubagne en mettant sa décision en délibéré au 7 juillet 2025. Un temps nécessaire pour revenir sur six semaines de débats intenses, examiner «chaque facette du kaléidoscope qui nous a été présenté pour que peu à peu, la mise au point se fasse pour qu’en sorte ce qu’on appelle la vérité judiciaire», a expliqué Pascal Gand, conscient de la tâche complexe qui attend les trois juges du tribunal : «Les morts et les parcours de vie brisés obligent la communauté des vivants. Honorer leur mémoire, c’est être les plus justes possible dans la sanction de ceux qui ont pu être responsables de leur sort funeste.»
La matinée avait débuté par la dernière prise de parole de la défense. C’est le duo d’avocats Benjamin Mathieu et Erick Campana qui ont fermé le ban, plaidant comme leurs prédécesseurs la relaxe pour leur client, seul élu renvoyé sur le banc des prévenus : Julien Ruas, ex-adjoint chargé de la prévention et de la gestion des risques sous la majorité LR de Jean-Claude Gaudin.