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Interview

En Corse, «la mort de Chloé montre que notre combat contre la mafia est plus que jamais vital pour l’île et sa jeunesse»

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L’étudiante de 18 ans a été victime de tirs qui ne lui étaient semble-t-il pas destinés, samedi 15 février. A la tête d’un collectif antimafia, Jean-Toussaint Plasenzotti, dont le neveu très engagé contre le crime organisé a été assassiné en 2019, revient sur le long combat pour forcer les autorités à sortir du déni, alors que s’ouvre lundi le procès de la bande du Petit Bar.
Jean-Toussaint Plasenzotti, du collectif antimafia corse, à Bastia, le 23 septembre. (Raphael Poletti/Libération)
publié le 19 février 2025 à 14h44

Samedi 15 février, la Corse a connu un nouvel homicide traumatique, celui de Chloé Aldrovandi, 18 ans, étudiante à l’université de Corte. Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune femme, au volant d’une voiture, a essuyé des tirs qui ne lui étaient pas destinés. Une fois de plus, la piste d’une erreur de cible, liée à des règlements de compte, affleure. Le 8 mars à 14 heures à Ajaccio, un rassemblement sera organisé pour dénoncer l’emprise mafieuse qui étreint la Corse, le nom de Chloé Aldrovandi s’ajoutant à la longue liste des victimes de la criminalité insulaire.

Parmi les collectifs mobilisés, celui créé en 2019 pour Maxime Susini sera présent, et représenté notamment par son oncle, Jean-Toussaint Plasenzotti, 67 ans. Ce professeur de langue corse mène depuis près de six ans un combat résolu pour que les autorités sortent du déni et renforcent l’arsenal judiciaire contre la criminalité organisée. Le 12 septembre 2019, son neveu, connu pour son opposition au crime organisé et au trafic de drogue, avait été assassiné au petit matin près de sa paillote, le «1768», située sur la plage du Peru à Cargèse. Un dossier sur lequel plan