«Nous avons maintenant la preuve par les images de ce que nous disions.» L’ancien député européen Jean-Jacob Bicep est formel : pour lui, c’est bien une utilisation de la force «manifestement excessive» qui a provoqué la mort de Claude Jean-Pierre, 68 ans, après un banal contrôle de gendarmerie dans la ville de Deshaies, en Guadeloupe, fin novembre.
Révélées cette semaine par Le Média, des images de vidéosurveillance ont renforcé la conviction des membres du «Kolektif Gwadloup kont violans a jandam» (le Collectif Guadeloupe contre les violences des gendarmes), dont Jean-Jacob Bicep est le porte-parole, qui s’est constitué après le décès de celui qu’on surnommait «Klodo». Il réunit 17 organisations politiques, syndicales et associatives pour réclamer la vérité dans ce dossier. Dans la foulée, naissait le hashtag #jistispouklodo sur les réseaux sociaux.
Sur cette courte vidéo datant du 21 novembre, on voit le véhicule utilitaire gris de Claude Jean-Pierre, un maçon à la retraite, se garer sur le côté d’un carrefour suivi d’une voiture de gendarmerie. Les premières images montrent deux gendarmes en chemis